Filiale d’Ethypharm, laboratoire pharmaceutique spécialisé dans les pathologies du système nerveux central, Ethypharm Digital Therapy annonce le lancement de sa première thérapie numérique (ou DTx). Développée à l’origine par une jeune société allemande, Gaia, Deprexis® est l’une des premières solutions en ligne ayant démontré son efficacité pour réduire les symptômes de la dépression, et ce grâce à 13 études cliniques randomisées. Disponible en 10 langues et déjà commercialisée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne (inscrite sur la DiGA depuis mars 2021) et en Suisse, cette thérapie est utilisée en complément d’un traitement pharmacologique ou d’une psychothérapie. Elle est aussi destinée aux personnes dépressives qui ne peuvent accéder facilement à un psychothérapeute. Bénéficiant du statut de dispositif médical de classe I marqué CE, le programme dure 90 jours et fonctionne sous forme de dialogue virtuel, à partir de techniques et d’exercices s’appuyant sur des méthodes psychologico-psychothérapeutiques (questionnaires, enregistrements audio, journal d’humeur, conseils…).
Cette thérapie numérique cible un marché à fort potentiel. La dépression est une maladie dont la prévalence est particulièrement élevée, estimée à 3,8 % au niveau mondial (5 % chez les adultes et 5,7 % parmi les plus de 60 ans, selon l’OMS) et à plus de 7 % en France (3,7 millions d’adultes).
Non éligible à un remboursement transitoire par l’Assurance maladie
Ethypharm Digital Therapy a décidé de lancer Deprexis® sur le marché français, malgré le refus de la Haute Autorité de Santé de lui accorder une prise en charge dite transitoire dans l’indication revendiquée par la société. Si la HAS a reconnu que cette thérapie numérique était innovante et répondait à un besoin médical mal couvert, elle n’a pas considéré, en revanche, qu’elle apportait une amélioration significative à l’état de santé des patients concernés, sur la base des critères d’éligibilité prévus par le Code de la Sécurité sociale. Ne pouvant bénéficier du dispositif PECT, Ethypharm a déposé en mars dernier une demande « classique » d’inscription sur la liste des produits et des prestations remboursables par l’Assurance maladie (LPPR).
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur la télésurveillance.
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