Alors qu’une réforme des règles encadrant le transport d’animaux vivants est prévue au niveau européen, la Cour des Comptes européenne a publié mi-avril un rapport d’analyse « reposant essentiellement sur des informations publiques ou sur des informations collectées spécialement aux fins de notre examen et de nos travaux antérieurs ».
Le rapport de la Cour des Comptes dresse un bilan du transport d’animaux au sein de l’Union européenne entre 2017 et 2021. 1,6 milliard d’animaux ont été transportés au cours de cette période entre pays européens (86 % des mouvements), à destination de pays tiers (13,5 %) ou en provenance de pays tiers (0,5 %).
Le rapport note que la réglementation n’est pas appliquée de manière uniforme au niveau européen, encourageant certains transporteurs à profiter des failles de certains systèmes nationaux, notamment en termes de sanctions. Il note 3 grands défis auxquels la réglementation européenne doit répondre :
- Trouver des solutions pour éviter le transport des animaux : la Cour note, en effet, qu’il « serait possible d’atténuer les effets néfastes du transport sur le bien-être animal en limitant le nombre et la durée des trajets, en améliorant les conditions de transport des animaux vivants et en trouvant des solutions pour éviter les déplacements » (citation dans Actu-Transport-Logistique) ;
- Donner une valeur monétaire à la souffrance animale et intégrer celle-ci dans le coût du transport et de la viande ;
- Avoir une vue complète et centralisée du transport d’animaux au sein de l’Union européenne.