Crédit photo : Ralf Neumann, 31582 Nienburg
Dans le transport fluvial aussi, les entreprises investissent pour réduire leurs émissions, en verdissant leur flotte. Des efforts soutenus notamment par Voies Navigables de France (VNF), le gestionnaire du réseau. Anne Debar, directrice générale déléguée de VNF, déclarait ainsi aux Échos : « nous les accompagnons pour les faire basculer vers d’autres carburants, que ce soit l’électrique ou l’hydrogène par exemple ».
Mais ce verdissement avance doucement car il représente des investissements importants pour les entreprises de transport fluvial, et les énergies alternatives ont chacune des inconvénients. L’offre de biocarburants permettant de remplacer le gazole non routier (GNR) est actuellement insuffisante. Un point sur lequel VNF travaille, par exemple à Lyon avec un appel à projet remporté par Neptunia qui fournira des carburants alternatifs aux professionnels du transport et du tourisme fluvial.
De son côté, la propulsion à hydrogène reste coûteuse. Blue Line Logistics a, par exemple, mis en service en 2024 le Zulu 6, doté de 2 piles hydrogène lui permettant de parcourir des distances de 300 kilomètres, mais qui a représenté un investissement de 5 M€, certes financé en partie par l’Union européenne. L’hydrogène est, par ailleurs, 6 fois plus coûteux que le GNR.
Reste l’électrique, sur lequel misent plusieurs entreprises, notamment grâce au rétrofit, c’est-à-dire la conversion d’un moteur thermique en moteur électrique. Mais le réseau de bornes de recharge est encore insuffisamment développé.
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