DEMOGRAPHIE : LA NATALITE CONTINUE DE RECULER EN FRANCE

Alors qu’il était supérieur à 2 en 2010, l’indice de fécondité n’atteignait plus que 1,62 enfant par femme en 2024. Un plus bas depuis 1919 qui marque une dégradation continue de la natalité française.
21 janvier 2025 par
DEMOGRAPHIE : LA NATALITE CONTINUE DE RECULER EN FRANCE
LES ECHOS ETUDES

Crédit photo :  Vrzalski

La dernière étude démographique réalisée par l’Insee vient de livrer ses résultats : la France comptait, au 1er janvier 2025, 68,6 millions d’habitants, soit 169 000 de plus qu’un an plus tôt (+0,25 %). Un solde positif qui s’explique principalement par le solde migratoire (différence entre le nombre de personnes entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties en 2024). Ce dernier atteint 152 000 personnes alors que le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et de décès) n’est que de 17 000 sur cette même période.

Le niveau du solde naturel n’a plus été aussi faible en France depuis la Seconde guerre mondiale. « En 2024, 663 000 bébés sont nés en France. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023 et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances », précise l’Insee. Pour rappel, le solde naturel était de 423 000 personnes en 2015, de 66 300 en 2020 et de 38 500 en 2023.

Un taux de fécondité en chute libre

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’est établi à 1,62 enfant par femme en 2024, le plus bas depuis 1919 (1,59), sachant que le plus faible taux de fécondité répertorié par l’Insee l’a été en pleine Première guerre mondiale, en 1916 (1,23) et le plus haut au lendemain de la seconde, en 1947 (3,03).

Plus près de nous, en 2010, l’indice est repassé au-dessus de 2 enfants par femme (2,02) après s’être stabilisé autour de 1,8 pendant une trentaine d’années, mais depuis il ne cesse de décliner. Un déclin continu du taux de fécondité que connaissent tous nos voisins européens et qui permet, pour le moment à la France, de rester dans le peloton de tête des pays ayant la natalité la plus élevée.

« En 2022, dernière année disponible pour les comparaisons européennes, l’ICF s’établissait à 1,46 enfant par femme dans l’ensemble de l’UE27, après 1,53 en 2021. En 2022, l’ICF était le plus élevé de l’UE27 en France (1,78), puis en Roumanie, Bulgarie et Tchéquie (ICF supérieur à 1,6). À l’inverse, il était le plus bas en Espagne et à Malte (moins de 1,2). L’Allemagne était en position intermédiaire avec un ICF égal à celui de la moyenne européenne », précise l’Insee.


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DEMOGRAPHIE : LA NATALITE CONTINUE DE RECULER EN FRANCE
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