Mi-février, 19 acteurs du secteur de la restauration livrée signaient une charte d’engagement avec le ministère de la Transition écologique pour réduire les contenants et les emballages en plastique à usage unique, développer leur réemploi et mieux les recycler. À ce titre, 12 expérimentations de réemploi des contenants pour plats, notamment des dispositifs de consigne, avaient été annoncées pour être menées au cours des prochains mois. Les deux principales plates-formes Uber Eats et Deliveroo sont passées aux actes début juin.
La plate-forme Uber Eats et l’enseigne de restauration 100 % bio Bioburger testent ainsi un système de consigne en livraison. Deux restaurants Bioburger à Paris, Victoire et Batignolles, sont concernés par cette expérimentation de la consigne de contenants en verre. Le client a le choix, lors de sa commande, entre un emballage biodégradable ou consigné. Il reçoit son burger-frites dans un emballage en verre consigné 3 € et sa boisson dans une bouteille en verre consignée 1 €. Il pourra se faire rembourser le montant de la consigne en ramenant les contenants dans un des deux restaurants. Les deux partenaires « souhaitent tester l’intérêt du consommateur, comprendre les potentiels différents freins économiques, règlementaires, opérationnels identifiés, y apporter des réponses pour en tirer des conclusions et pouvoir peut-être envisager à terme, de mettre en place la consigne à une plus grande échelle », indique la plate-forme dans un communiqué.
De son côté, Deliveroo a lancé un test d’un an de réemploi des emballages avec une soixantaine de restaurants. La plate-forme s’est associée à la start-up française barePack pour proposer les boîtes en plastique réutilisable Monbento. La solution est gratuite pour les restaurants, le seul coût étant celui du lavage. Par ailleurs, le restaurant fait des économies (30 centimes par commande selon barePack) sur les emballages jetables qu’il n’a pas à acheter. Quant au client, il paie 2 € par mois pour adhérer au système barePack. Il peut utiliser le service dans plusieurs restaurants partenaires en même temps, sous réserve de ne pas détenir plus de 5 contenants en simultané. « La diversité des cuisines nous permettra de voir si la solution peut fonctionner ensuite sur des centaines de restaurants. Les différents retours nous aideront à optimiser le fonctionnement. Et le maillage doit être suffisant pour une bonne expérience client », indique le responsable de la business unit Paris chez Deliveroo, Étienne Nageotte.