Après une année 2020 fortement perturbée par la crise sanitaire, les conditions de paiement des entreprises en France se sont nettement améliorées l’an passé. C’est ce que montre l’Observatoire des délais de paiement récemment publié par Bercy, qui reprend, en partie, les chiffres fournis par le cabinet Altarès. Les retards de paiement sont tombés à 12,5 jours en moyenne en 2021, alors qu’ils avaient atteint un pic à 14,5 jours l’été 2020. Et, bonne nouvelle, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne (13,6 jours).
Autre indicateur qui montre une détente des conditions de paiement : la part des entreprises réglant ses fournisseurs avec des retards supérieurs à un mois est tombée à 6,8 % en France au 4e trimestre 2021, contre 8,1 % un an plus tôt. En comparaison, ce ratio dépasse les 9 % pour les entreprises européennes.
La situation s’améliore certes… mais elle n’est pas encore celle d’avant la crise sanitaire. En 2019, les retards des entreprises pour payer leurs factures oscillaient entre 11,2 et 11,4 jours. Ils étaient même descendus sous la barre des 11 jours début 2018.
Dans le détail par secteur, les chiffres montrent que la construction fait figure de bon élève en matière de paiement de ses factures. Les entreprises du BTP sont, en effet, celles qui affichent les retards de paiement les moins élevés, avec une moyenne de 9,5 jours en 2021, contre 11 jours au 3e trimestre 2020. Le secteur paye ses fournisseurs avec 4 jours de moins en moyenne que dans le commerce par exemple, et même 6,5 jours de moins que dans le transport et la logistique, où les retards atteignent 16 jours.
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