Le classement hôtelier par étoiles fait peau neuve. Il a été revu en profondeur par Atout France, en charge du classement hôtelier dans l’Hexagone, en concertation avec les organisations professionnelles. « Cette révision du classement hôtelier est certainement aussi importante que celle de 2009 », a indiqué Guillaume Lemière, directeur des affaires juridiques et règlementaires d’Atout France. À l’époque, la révision du classement avait ainsi permis la création d’une 5e étoile pour s’adapter aux standards internationaux. Le nouveau référentiel, qui entrera en vigueur le 1er avril 2022 avec de nouveaux critères de classement, doit permettre de répondre aux mutations du secteur. À ce titre, les deux principaux axes du nouveau classement sont l’instauration de critères autour du développement durable et la digitalisation des services (comme la dématérialisation du check-in, par exemple…). En matière de développement durable, ce ne sont plus 3 mais 12 critères qui seront désormais obligatoires dans les domaines de l’économie de l’eau, l’économie d’énergie et la gestion des déchets. Parmi ces critères obligatoires : l’utilisation des ampoules basse consommation, l’utilisation d’au moins un produit d’entretien respectueux de l’environnement, la proposition d’au moins 3 produits alimentaires issus du circuit court lorsque l’établissement propose un service de restauration… Au-delà de ces deux axes prioritaires, le nouveau classement valorisera également la prise en compte des nouveaux usages liés notamment au travail. Des initiatives telles que les espaces de coworking, l’aménagement des chambres pour faciliter les nouvelles pratiques de télétravail… permettront ainsi d’engranger des points supplémentaires.
L’autre nouveauté importante de cette refonte concerne les hostels qui auront désormais leur propre classement, avec une entrée en vigueur à compter du 1er juillet prochain. Car le paysage des auberges collectives a considérablement changé avec l’essor des hostels et auberges de jeunesse de nouvelle génération. « Il s’agit d’un tout nouveau classement, sans étoiles. L’idée est de dynamiser cette offre, très majoritairement fréquentée par une clientèle plus jeune qui s’est un peu détournée ces dernières années de la destination France et qu’il convient d’attirer davantage. Ce classement comporte une partie d’équipements et de services obligatoires et une autre partie optionnelle » a précisé Guillaume Lemière dans Industrie Hôtelière.
Pour finir, rappelons que le classement hôtelier, véritable marqueur de la qualité des hôtels, bénéficie d’une forte adhésion chez les hébergeurs en France : 87 % des chambres hôtelières sont, en effet, classées dans l’Hexagone.