Crédit photo : PAZ RUIZ LUQUE
Après l’annonce par la FPI d’une chute « cataclysmique » des ventes d’appartements neufs, c’est au tour du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) de tirer la sonnette d’alarme. Seulement 58 500 maisons individuelles ont été vendues en 2023 en secteur diffus (hors lotissements), contre 96 000 l’année précédente. Déjà, en 2022, le marché s’était effondré de 30,9 %, après son point haut de 2021 (139 000 unités). Mais la chute s’est encore accentuée l’an passé, à 39,1 %, signe que le contexte économique et financier s’est, de nouveau, aggravé.
Après l’annonce par la FPI d’une chute « cataclysmique » des ventes d’appartements neufs, c’est au tour du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) de tirer la sonnette d’alarme. Seulement 58 500 maisons individuelles ont été vendues en 2023 en secteur diffus (hors lotissements), contre 96 000 l’année précédente. Déjà, en 2022, le marché s’était effondré de 30,9 %, après son point haut de 2021 (139 000 unités). Mais la chute s’est encore accentuée l’an passé, à 39,1 %, signe que le contexte économique et financier s’est, de nouveau, aggravé.
Hausse des prix
L’augmentation des taux d’intérêt et le durcissement des conditions d’accès au crédit ont fortement limité la capacité d’emprunt immobilier des ménages. En parallèle, les constructeurs ont subi l’explosion des prix des matériaux qui restent, à ce jour, 30 % à 40 % au-dessus de leur niveau de 2019. À cela, s’ajoutent les surcoûts liés aux nouvelles normes de construction imposées par l’entrée en vigueur de la RE2020, qui ont contribué à faire augmenter les prix des maisons. Il faut désormais débourser 216 000 € en moyenne pour une maison de 116 m², hors coût du terrain, selon Pôle Habitat FFB. C’est 23 % de plus qu’en 2020.
Pas d’espoir de rebond
Aucune région n’a été épargnée par la débâcle. La baisse des ventes dans le diffus dépasse même les 40 % dans 8 régions françaises. Les Hauts-de-France sont les plus touchés avec un repli de 56,8 % des volumes écoulés. Seule la Bretagne connaît une résistance toute relative puisque le marché local s’est tout de même replié de 27 % en un an. Et 2024 s’annonce tout aussi mal. « En l’absence de mesures immédiates à la hauteur des enjeux », la situation ne pourra que s’aggraver, s’alarme Pôle Habitat. Preuve du marasme attendu, la FFB anticipe pour cette année un nouveau recul des mises en chantier de 15,9 % en 2024, soit un plancher historique de 241 000 logements, appartements et maisons confondus. C’est 120 000 unités de moins que la moyenne de long terme.
Copyright : Les Echos Publishing
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