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Pour faire face à une concurrence jugée déloyale des constructeurs chinois de véhicules électriques, la Commission européenne a annoncé, le 12 juin dernier, la mise en place de nouveaux droits de douane. Ces derniers iront de 27,5 % à 38 % en fonction des aides dont aura bénéficié chaque constructeur de la part de l’État chinois (aides directes et indirectes, taxes moins élevées, prêts bancaires facilités, collaboration…). BYD devrait ainsi voir ses droits de douane atteindre 17,4 % et Polestar ou encore Tesla (sur les Model 3 fabriquées en Chine) 20 %. Quant à MG, il pourrait écoper de la surtaxe maximale et ainsi devoir s’acquitter de 38,1 % de taxes à l’import.
Pour rappel, les importations de voitures électriques chinoises sont déjà surtaxées à hauteur de 100 % aux États-Unis et de 70 % en Inde. Les nouveaux droits de douane à l’entrée de l’UE entreront en application le 5 juillet prochain.
La réponse chinoise
Sans surprise, les dirigeants chinois considèrent ces hausses de taxes comme une entrave injuste à la concurrence. Et après avoir menacé de durcir les conditions d’importation de produits alimentaires très symboliques (et très importants pour la France) comme le cognac, ils laissent entendre aujourd’hui qu’ils pourraient surtaxer les véhicules thermiques européens de grosses cylindrés (plus de 2,5 litres).
Une mesure de rétorsion qui vise avant tout les grands constructeurs allemands qui réalisent plus de 30 % de leurs ventes dans l’Empire du milieu. Autant de manœuvres d’intimidation qui, pour le moment, ne semblent pas affecter les décisions prises par Bruxelles.
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