La compagnie française annonce un nouveau plan stratégique nommé « Trust Together ». Le lendemain de la nomination de sa nouvelle direction, Air France annonce un nouveau plan stratégique dénommé « Trust Together », plan qui vise à améliorer la compétitivité du groupe et à rétablir la confiance en interne après deux années marquées par des conflits sociaux très durs. « Trust Together » prévoit deux principaux axes d’évolution. D’un côté, le développement de la compagnie low cost Transavia en Europe, l’un des points d’achoppement majeurs avec les syndicats, va être stoppé. De l’autre, Air France prévoit de créer une nouvelle compagnie aérienne, dont le nom n’a pas encore été dévoilé. Complémentaire d’Air France, celle-ci prendra en charge à partir de 2018 des lignes long courrier « business et loisirs » nouvelles ainsi que des trajets aujourd’hui en difficultés ou déficitaires, à l’instar des vols vers l’Asie du sud-est. Pour concurrencer les low cost et les compagnies du Golfe, la filiale créée devra dégager 20 % d’économies par rapport à Air France. Le groupe compte notamment sur le recrutement de personnels navigants commerciaux aux prix du marché et sur le détachement de pilotes Air France sur la base du volontariat. Autre innovation, le Français envisage d’installer des couchettes en soute et au-dessus des cabines afin de rentabiliser les espaces vides des 10 avions qui seront affectés à la nouvelle compagnie.
Si ce plan stratégique va certainement dans le bon sens, en ménageant par exemple les salariés d’Air France, nombre d’observateurs le juge insuffisant pour répondre aux enjeux auxquels le groupe fait aujourd’hui face. Il devrait tout de même apaiser les tensions entre la holding et sa filiale néerlandaise KLM qui reproche à la partie française de ne pas mettre en œuvre les réformes nécessaires pour renouer avec une rentabilité durable.