Fini les grands magasins en périphérie. Comme beaucoup d’enseignes avant elle, Castorama se met à la proximité avec un concept pour citadins pressés. Ce nouveau format, baptisé « Casto », était en test depuis fin 2020 au cœur de Lille. Il faut croire qu’il a fait ses preuves car la filiale du groupe Kingfisher le déploie désormais en région parisienne. Le challenger de Leroy Merlin en France a ouvert, début février, deux points de vente en petite couronne, le premier aux Lilas (93) et le second à Levallois-Perret (92).
D’une superficie inférieure à 500 m², ces deux magasins de centre-ville présentent un assortiment réduit, de près de 4 500 références. Certes, c’est loin des 60 000 références disponibles dans les points de vente traditionnels, mais l’enseigne mise sur l’omnicanalité. Les clients peuvent commander le reste des gammes sur Internet et les retirer sur place ou se les faire livrer chez eux dès le lendemain.
L’offre se concentre sur les produits les plus demandés dans les univers de la droguerie, de l’éclairage, de la décoration, de la quincaillerie, de l’électricité. Toutefois, la cuisine et la salle de bain ne sont pas oubliées. Un espace est prévu pour pouvoir dessiner son projet en 3D et commander les meubles et les matériaux grâce aux échantillons exposés.
Ce modèle de magasin vise une clientèle très urbaine. Il est conçu pour se déployer dans des zones de chalandise de 250 000 personnes, accessibles dans un rayon de 10 minutes à pied. Son développement marque une nouvelle rupture pour Castorama depuis l’arrivée de Thierry Garnier à la tête de Kingfisher. L’ex-patron de Carrefour en Chine avait déjà mis fin à la précédente stratégie menée par Véronique Laury, l’ancienne directrice générale du groupe britannique, qui était axée sur les marques propres et une politique de « prix bas tous les jours ». La nouvelle direction a réintroduit davantage de marques nationales et réaffirmé le positionnement généraliste de l’enseigne avec du choix et du conseil.