L’enseigne de la grande distribution diversifie son offre de services et installe des espaces Carrefour Optique et Audition au sein de ses galeries marchandes.
Les acteurs de l’optique et de l’audition vont devoir compter avec un nouvel acteur à partir de 2018. Annoncé à la fin de l’année dernière, le partenariat entre Carrefour et l’enseigne spécialisée Atol Les Opticiens confirme l’éclatement des modèles de distribution sur les marchés très convoités de l’optique et des aides auditives. L’objectif de ce partenariat est d’ouvrir des centres pilotes au sein des galeries marchandes de Carrefour, centres qui seront gérés directement par des opticiens Atol. Une cinquantaine d’entre eux (sur les 520 membres de la coopérative) auraient, d’ores et déjà, manifesté leur intérêt. Si le succès est au rendez-vous, le n° 2 de la grande distribution prévoit d’ouvrir à terme un centre Carrefour Optique et Audition dans chacune de ses galeries.
Sur une superficie moyenne de 150 à 200 m², ces nouveaux espaces de vente proposeront une offre de qualité et compétitive en termes de prix. Les responsables de ce projet annoncent, par ailleurs, un parcours client innovant et plus rapide, grâce notamment à une offre digitale développée en parallèle. Originalité du concept : l’offre en audition sera tournée vers les Millennials (18-35 ans) afin de les sensibiliser aux risques de perte auditive.
Pour Carrefour, cette initiative marque son retour sur un marché qu’il avait abandonné en 2003, après la cession au groupe Afflelou de ses 150 magasins Carrefour Optique. Ce retour s’opère toutefois dans un contexte nettement plus concurrentiel (relance de Sensee, arrivée de Costco, offensive de certaines enseignes de pharmacies…), caractérisé par le développement de nouveaux concepts destinés à renouveler l’expérience client (click & collect et store-to-web).
Quels bénéfices pourraient tirer les opticiens Atol de ce partenariat ? Pour Éric Plat, président de la coopérative, il s’agit à la fois de renforcer ses positions, grâce à la création d’une deuxième enseigne, et d’élargir sa cible de clientèle à celle des galeries marchandes, jusqu’alors peu touchée par Atol.