Les ambulanciers s’associent pour se protéger de la concurrence. Alors que l’article 80 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 prévoit, comme le préconisait l’IGAS, de transférer les dépenses de transport sanitaire aux établissements de santé, les entreprises du secteur s’organisent. Déjà, les mesures de contrôle accru sur les prescriptions, de maîtrise des tarifs et de mutualisation des trajets pesaient sur la croissance de l’activité. Mais le transfert de compétence de l’Assurance maladie vers les hôpitaux, via lesquels 90 % des trajets en transport sanitaire sont réalisés, devrait responsabiliser ces derniers et pourrait même les forcer à réaliser des appels d’offre pour trouver les entreprises les plus compétitives. De quoi faire monter la concurrence d’un cran. Une trentaine d’entreprises de transport sanitaire dans 9 départements, représentant 600 véhicules, ont donc décidé de s’associer pour créer le réseau national Carius. Cette démarche permet aux adhérents de gagner en visibilité, grâce à l’adoption d’une charte de services commune et à la présence du logo de Carius sur les véhicules, en plus de leur propre marque. Surtout, les entreprises bénéficient d’outils innovants : dispositif CAROM pour analyser et améliorer les performances opérationnelles, algorithme SAPHIR pour optimiser les trajets, formations, etc. Ils profitent également d’une centrale d’achat pour les consommables et de services mutualisés. Enfin, une application est mise à disposition des patients afin de réserver, de suivre en temps réel l’arrivée du véhicule de transport sanitaire et de noter le chauffeur, comme le proposent Uber et Blablacar.
CARIUS, L’UBER DU TRANSPORT SANITAIRE ?
20 janvier 2017
par
Les Echos Etudes
Les Echos Etudes
20 janvier 2017