Des ventes en légère hausse qui n’ont pas encore profité de la reprise de l’immobilier.
Le marché du bricolage peine à se relancer. En 2015, il a progressé de seulement 0,6 % en valeur selon les derniers chiffres d’Unibal (Union Nationale des industriels du Bricolage, du Jardinage et de l’Aménagement du Logement). Un rythme en deçà de la tendance observée sur les dernières années (+0,8 %). On est donc loin du boom des années 2000, période rêvée durant laquelle le marché progressait à des taux de 5 % à 6 % par an ! Et même le regain d’activité observé sur le marché de l’immobilier depuis plusieurs mois n’a pas réussi à dynamiser l’achat d’outils et de matériaux, alors que traditionnellement l’acquisition d’un nouveau logement est l’occasion de lancer de nouveaux projets d’aménagement.
Pour autant, avec des ventes qui frôlent les 25 Mds d’euros chaque année, le bricolage reste la dépense préférée des Français pour l’aménagement de leur maison, devant les achats de biens technologiques (14,9 Mds € en 2015, en baisse de 3 %), de meubles (9,3 Mds €, en hausse de 2,4 %) ou d’électroménager (3,9 Mds €, en hausse de 5,1 %). Et c’est surtout dans les grands surfaces spécialisées (GSS) qu’ils se rendent pour acheter leur matériel de bricolage ou autres produits d’équipements. Ces enseignes, comme Leroy Merlin ou Castorama, trustent, en effet, 78 % des achats du secteur. Un leadership qui ne fait que se renforcer puisque leurs ventes ont progressé de 1,9 % en 2015. Loin derrière, les enseignes de négoce, qui représentent 15 % du marché, plongent avec un chiffre d’affaires en baisse de 8,4 % (l’étude ne prenant en compte que les ventes au grand public). Le solde des achats se réalise quasi à parts égales sur le Web, dans les grandes surfaces alimentaires (GSA) ou dans le commerce traditionnel.
Côté rayons, les segments de l’électricité et du chauffage tirent leur épingle du jeu avec des ventes en hausse de respectivement 9 % et 6 %. À l’autre extrémité, le segment du bâtiment est en repli de 6 %.