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Chaque année plus de 60 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués chez les femmes françaises, faisant de la maladie le cancer le plus fréquemment observé dans l’Hexagone et également le plus meurtrier avec près de 13 000 décès en 2021, d’après l’Institut National du Cancer. Si à l’échelle internationale la France compte parmi les pays de référence tant en termes de dépistage que de soins prodigués, le niveau de remboursement des frais de santé associés n’en demeure pas moins perfectible. En effet, le reste à charge des patientes – après participation de l’Assurance maladie et d’une éventuelle complémentaire santé – peut s’avérer considérable.
Une nouvelle loi qui fait l’unanimité
La proposition de loi de Fabien Roussel déposée au mois de mai et adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale a reçu un excellent accueil à la chambre haute le 30 octobre. « Une injustice de moins pour les femmes confrontées au cancer du sein » se réjouissait l’instigateur sur le réseau social X à la suite du vote. Qualifié par La Ligue contre le cancer de « double peine » pour la patiente, le reste à charge est estimé entre 1 300 et 2 500 € par personne. Qu’ils s’agissent des symptômes de la maladie ou d’effets secondaires liés aux traitements, les bouleversements de l’organisme sont nombreux. Tout naturellement, les besoins d’interventions adaptées, de soins de support et de produits de santé spécifiques suivent, à l’image des actes de dermopigmentation de la plaque aréolo mamelonnaire ou encore de l’activité physique sur prescription. C’est également le cas d’accessoires tels que les sous-vêtements adaptés, les crèmes, les vernis anti-chute des ongles ou encore les prothèses mammaires.
Si la liste des soins et dispositifs médicaux pris en charge reste à affiner et à acter par un arrêté du ministère de la Santé, une chose est sûre : rares sont les propositions pour la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale qui divisent aussi peu !
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