En 2020, 1,65 million de voitures neuves avaient trouvé preneur en France, un plus bas historique. Avec la reprise de 2021, les ventes s’étaient un peu redressées (1,66 million) laissant espérer un redémarrage notable en 2022. Il n’en fut rien, au contraire, les résultats que vient de publier la Plateforme Automobile (PFA) font état d’une nouvelle contraction du marché (-7,8 %). Avec seulement 1 529 035 voitures neuves vendues en France, 2022 apparaît comme la pire année jamais enregistrée depuis plus de 20 ans. Pour rappel, plus de 2 214 000 véhicules particuliers neufs avaient été immatriculés en France en 2019.
Les ventes de véhicules utilitaires ont également reculé de 19,5 % sur un an.
Pénuries et confinement chinois
Si la crise sanitaire ne bloque plus le fonctionnement interne des constructeurs européens, elle limite, par ses impacts sur la reprise chinoise, leur capacité à s’approvisionner notamment en semi-conducteurs. Bilan : les chaînes d’assemblage sont régulièrement ralenties ou temporairement mises à l’arrêt en raison d’un manque de pièces détachées. Des difficultés de production que le déclenchement de la guerre en Ukraine a encore amplifiées. Le stock de véhicules neufs mis sur le marché reste donc très limité, ce qui a pour incidence d’accroître les délais de livraison (au-delà de 5 mois en moyenne aujourd’hui, selon Les Échos) et d’inciter les acheteurs à reporter leur choix sur les véhicules d’occasion récents quand ils parviennent à en trouver et qu’ils sont prêts à les payer au prix fort (+13,4 % sur un an pour le prix moyen des occasions de moins de 8 ans, selon le baromètre Autoviza).
Les constructeurs français toujours en tête
Avec 31,3 % du marché, Stellantis prend la première place du podium 2022 devant le Groupe Renault (24,2 %). Ces deux grands constructeurs affichent toutefois des ventes en recul de respectivement 14,7 % et 6,7 % sur l’année. Côté marque, Peugeot se classe en tête avec 16,1 % du marché, devant Renault (15,5 %) et Citroën (8,5 %).
Enfin, les véhicules à essence cèdent du terrain avec 37,2 % du marché français (contre 40,2 % en 2021), mais demeurent en tête des ventes. Suivent les hybrides non rechargeables avec 21,8 % du marché (17,5 % en 2021), les véhicules électriques avec 13,3 % (9,8 % en 2021) et les diesels avec 15,6 % (contre 21,1 % en 2021). Les ventes d’hybrides rechargeables, quant à elles, restent stables à 8,3 % (8,5 % en 2021).
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur automobile.
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