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Il y a quelques jours, Volkswagen, le premier constructeur allemand, laissait entendre qu’il pourrait fermer 3 sites de production allemands et baisser de 10 % les rémunérations de l’ensemble de ses salariés. Un plan drastique d’économies que le groupe de Wolfsbourg, confronté à un recul de ses ventes en Chine et en Europe, justifie par la nécessité de maintenir un haut niveau d’investissements pour mener à bien sa transition vers l’électrique.
Une transition dont les effets sur l’emploi de l’ensemble du secteur ont été analysés par le VDA (Verband der Automobilindustrie), l’Union de l’industrie automobile allemande qui regroupe pas moins de 620 industriels.
Un bilan globalement négatif
Si le remplacement des véhicules thermiques par les voitures électriques favorise certaines filières et certains métiers, notamment dans le secteur informatique, il en pénalise d’autres. L’étude, réalisée par Prognos pour le compte de VDA, rappelle ainsi que, depuis 2019, 75 000 emplois ont été perdus contre seulement 29 000 créations. Dans le détail, la plus forte baisse est intervenue dans le secteur de la métallurgie (8 900 postes détruits) et la plus forte augmentation dans les emplois de l’ingénierie (10 700 postes créés).
Le bilan est donc déjà globalement négatif, principalement pour les sous-traitants, et devrait le rester. D’ici 2035, si la dynamique de changement demeure identique, 140 000 autres emplois devraient disparaître dans le secteur automobile allemand d’ici 2035, date à laquelle il sera interdit de vendre des véhicules neufs émettant des gaz polluants en Europe. Ajoutés aux 46 000 emplois déjà détruits depuis 2019, la transition du secteur devrait ainsi se solder par une perte de 186 000 emplois juste en Allemagne, redoute le VDA.
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