Depuis le 1er août, Airbnb élargit la collecte de la taxe de séjour à 18 nouvelles villes ce qui devrait contribuer à atténuer progressivement la concurrence déloyale avec les professionnels de l’hôtellerie.
Après Paris et Chamonix en 2015, Airbnb étend la collecte de la taxe de séjour à 18 villes supplémentaires depuis le 1er août : Aix-en-Provence, Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Saint-Malo, Strasbourg et Toulouse. Selon Airbnb, ces 20 villes correspondent aux destinations de plus de 50 % des voyageurs qui ont utilisé la plate-forme pour trouver un hébergement en France. Du côté des communes, cette automatisation de la collecte représente une véritable manne financière. Ainsi, la Ville de Paris a encaissé auprès d’Airbnb 1,169 million d’euros au titre de la taxe de séjour pour la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2015. Quant à Chamonix, entre août et décembre 2015, Airbnb lui a reversé 40 000 €. Cette extension de la collecte à d’autres communes va se poursuivre sur 2017. Cette première démarche d’encadrement devrait atténuer le mécontentement des professionnels de l’hébergement touristique qui jugent déloyale la concurrence des plate-formes collaboratives. En effet, il y avait une distorsion entre les acteurs de l’économie traditionnelle de l’hébergement soumis à des réglementations drastiques au nom de la protection et de l’intérêt du consommateur et les plate-formes collaboratives qui s’affranchissaient jusqu’à récemment d’obligations fiscales et réglementaires. Après la taxe de séjour, la deuxième étape concernera les obligations fiscales des utilisateurs qui devraient recevoir en janvier prochain un récapitulatif des sommes perçues sur les plate-formes de mise en relation. À suivre donc un décret d’application pour ces obligations qui porteront sur les transactions réalisées à partir du 1er juillet 2016.