Action Logement, l’ex 1 % Logement, n’est pas sorti indemne de la crise sanitaire. L’organisme a bouclé sa première année dans le rouge en 2020, affichant une perte de 284 millions d’euros, bien loin du bénéfice de 1,4 milliard dégagé en 2019.
Ce résultat s’explique surtout par l’augmentation des montants de subventions versés dans le cadre de son Plan d’Investissement Volontaire (PIV) de 9 milliards défini pour la période 2019-2022. Une inflation des dépenses, qui a plombé la branche Action Logement Service (ALS), en perte de 1,9 milliard d’euros l’an passé, alors que la branche immobilière du groupe (ALI) enregistre, elle, un résultat positif de 1,193 milliard.
L’organisme géré par le patronat et les syndicats à partir d’une taxe prélevée auprès des entreprises, a aussi été mis à contribution dans le financement du plan de relance et le déblocage d’aides pour amortir l’impact social de la crise sanitaire. Il a notamment subventionné un dispositif de soutien aux salariés fragilisés et ayant du mal à payer leurs loyers. Mais l’impact financier de ces coûts sur les comptes de l’entreprise paritaire avait été anticipé assure Nadia Bouyer, directrice générale d’Action Logement, lors d’une interview accordée aux Echos, tout en précisant que l’objectif en 2020 était de mobiliser les réserves du groupe. « Ce que nous n’avions pas anticipé, en revanche, c’était le prélèvement de 500 millions opéré par l’État, de même que celui de 1 milliard programmé pour 2021 », a souligné la dirigeante. Malgré une baisse de sa trésorerie, passée de 9 milliards en 2019 à 8,2 milliards en 2020, « le groupe est solide » a-t-elle conclu.