La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC-SNATT côté syndicats des salariés et la FNTR et l’OTRE côté organisations patronales ont annoncé début février avoir le mandat de leurs adhérents pour signer l’accord de NAO de la convention collective des transports routiers. Celui-ci prévoit une augmentation de 5 % de la grille salariale conventionnelle du TRM à partir du 1er février puis une nouvelle hausse de 1 % au 1er mai. Du côté des syndicats, la CGT et FO ont refusé de signer l’accord, à l’exception du volet santé pour la CGT, arguant notamment du fait que la revalorisation était insuffisante pour renforcer l’attractivité du secteur et que la prochaine augmentation du SMIC ferait repasser une partie des coefficients de la grille en dessous du salaire minimal. Du côté des organisations patronales, c’est l’Union TLF qui n’a pas signé l’accord. Celui-ci ne sera donc pas valable pour ses entreprises adhérentes, à moins d’être étendu à l’ensemble de la branche par le ministère du Travail.
De nouvelles garanties
L’accord prévoit également la revalorisation de la prise en charge du régime frais de santé conventionnel obligatoire (+1,4 % du PMSS) et de nouvelles garanties : 3 jours de délais de carence pour le complément de rémunération en cas d’hospitalisation (contre 5 auparavant), 2 jours de congés rémunérés pour enfant hospitalisé, garantie incapacité de travail, de nouveaux services (réseau de soin, télémédecine, etc.). Une commission interministérielle (ministères du transport et du travail) associant syndicats, organisations patronales et chargeurs doit également être mise en place pour améliorer les conditions de travail des conducteurs.
Enfin, des engagements ont été pris concernant l’ouverture d’une négociation pour un accord-cadre sur l’épargne salariale et sur le statut des cadres et l’éligibilité à le retraite complémentaire.
Les syndicats signataires ont dû faire plusieurs concessions par rapport à leurs revendications initiales (notamment une revalorisation des grilles de 10 %), déclarant d’ailleurs que les avancées obtenues étaient insuffisantes, et ont également accepté une réduction de la durée du préavis de démission des conducteurs, de 15 jours aujourd’hui à une semaine.
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