Les transporteurs maritimes s’entendent pour limiter leur impact environnemental. L’Organisation maritime internationale (OMI) a annoncé le 27 octobre ses engagements pour réduire l’impact environnemental du secteur dans le cadre de l’Accord de Paris. Elle s’est ainsi engagée à réduire la teneur maximale en soufre du pétrole bunker, le carburant utilisé par les transporteurs, à 0,5 % en 2020. Résidu du raffinage d’autres produits pétroliers, le bunker fait en effet partie des carburants les plus sales car il contient du métal, de la cendre et, pour l’heure, jusqu’à 3,5 % de soufre. Il a donc un impact fort sur la pollution atmosphérique, en particulier dans les régions côtières où il est responsable de nombreuses affections cardiovasculaires et cancers des voies respiratoires. Selon l’étude de James Corbett, professeur à l’Université du Delaware, le maintien de la deadline à 2020, plutôt que le recul en 2025 comme le souhaitaient les industriels du pétrole et certaines organisations professionnelles, va permettre de sauver au moins 200 000 vies. Le durcissement des normes environnementales, en favorisant la déconstruction des navires trop énergivores, devrait par ailleurs contribuer à la réduction des surcapacités dans le secteur et pourrait donc in fine participer à la sortie de crise du transport maritime.
ACCORD DE L’ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE POUR LA DÉPOLLUTION DU CARBURANT
14 novembre 2016
par
MEZIANI Hélène
MEZIANI Hélène
14 novembre 2016