Dans sa dernière enquête, la Fevad interroge des dirigeants de e-commerce sur leurs perspectives pour 2016 et leurs priorités stratégiques.
Pour la cinquième année consécutive, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), en partenariat avec LSA, publie son étude sur le moral des e-commerçants français. Basée sur une enquête réalisée du 23 février au 16 mars dernier auprès d’une centaine de dirigeants de sites de vente en ligne, cette étude fait apparaître que 85 % des personnes interrogées se disent optimistes pour 2016.
Côté emplois, 57 % des dirigeants affirment avoir recruté en 2015. Un taux qui passe à 80 % dans la tranche des commerces réalisant un chiffre d’affaires compris entre 1 et 10 millions d’euros. L’étude nous apprend également que les recrutements ont été plus marqués chez les « pure players » (69 %) que chez les commerçants « traditionnels », c’est-à-dire disposant de boutiques mais ayant développé une activité de vente en ligne (39 %). Pour ce qui concerne les intentions de recrutement pour 2016, elles restent élevées à 52 %. Seul bémol, 21 % des grands cybercommerçants (réalisant entre 100 et 500 M€ de CA/an) n’excluent pas une baisse de leurs effectifs. Quant au chiffre d’affaires, il est attendu en 2016 en croissance ou en forte croissance par 77 % des dirigeants. 62 % envisagent également qu’en 2016, leur marge nette augmente.
Quelles priorités pour 2016 ?
À la question « Concernant les investissements, quelles sont vos priorités pour 2016 ? », 66 % des chefs d’entreprise répondent « le marketing et la publicité », 60 % « la relation client », 60 % « l’informatique » et 47 % « l’innovation, la recherche et le développement ». Quant aux canaux de diffusion sur lesquels portent les priorités, sans surprise, il s’agit des sites web (80 %), des applications et sites spécifiques pour smartphones et tablettes (59 %) et des réseaux sociaux (41 %).
Concernant l’international, 60 % des personnes interrogées précisent que leur entreprise est déjà présente à l’étranger dont 69 % depuis plus de 3 ans. À 60 %, cette « présence » est organisée depuis la France via un site web, une appli ou un compte sur un réseau social et à 40 % par l’intermédiaire d’une filiale implantée localement. Les principaux pays ciblés sont la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Quant aux principales difficultés rencontrées par les e-commerçants lors de leur développement à l’international, elles sont d’abord juridiques (44 %), puis logistiques (41 %) et enfin fiscales (38 %). Enfin, 91 % des e-commerçants interrogés envisagent une augmentation de la part de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger dans les deux prochaines années.