2016, UNE ANNÉE MOROSE POUR LES VENTES DE BOISSONS

9 mai 2017 par
2016, UNE ANNÉE MOROSE POUR LES VENTES DE BOISSONS
Les Echos Etudes

2016 n’a pas été un bon millésime pour les ventes de boissons en circuit HCR, selon le bilan annuel de Nielsen effectué avec son panel de détaillants hors domicile.
L’année 2016 a été une année plutôt morose pour les ventes de boissons avec et sans alcool (hors eaux) en hors domicile. Celles-ci ont, en effet, enregistré un recul de 2,7 % par rapport à 2015. Ce mauvais millésime s’explique d’abord par un contexte conjoncturel défavorable. Une baisse de fréquentation des établissements qui s’explique par le contexte des attentats qui ont frappé le pays et freiné l’afflux de touristes (en particulier en PACA et Île-de-France), mais aussi pour des raisons économiques incitant les Français à réduire la voilure côté sorties.
Toutes les familles de produits sont touchées : -7,9 % pour les cidres, -5,2 % pour les boissons sans alcool, -3,7 % pour les spiritueux. Les bières (-0,9 %) ont mieux résisté grâce à « l’effet Euro » et ont bénéficié de la croissance de l’offre locale/artisanale et des bières de spécialités. Selon Nielsen On Trade, les mauvaises performances des boissons non alcoolisées sont liées à la forte concurrence à laquelle fait face le circuit HCR traditionnel : « Les soft-drinks sont en difficulté et les restaurants sont les premiers établissements responsables de ce recul : ils représentent 75 % des pertes ! Le HCR traditionnel fait face à la concurrence de nouveaux concepts de restauration hors domicile proposés par les food trucks, les enseignes spécialisées ou même la grande distribution alimentaire – et les boissons non alcoolisées sont les plus touchées par l’émergence de ces nouvelles offres ». Concernant les spiritueux, ce sont les whiskys, les vodkas et les anisés qui ont été les plus affectés par la décroissance. Les catégories qui se portent mieux sont les rhums (deuxième catégorie la plus vendue derrière les whiskys), les gins et les amers. En 2017, pour inverser la tendance baissière, les professionnels du secteur devront donc tirer parti de ces évolutions pour séduire des consommateurs en recherche d’expérience, mais aussi de sens (santé, naturalité, localité…) dans leur consommation. Selon l’institut, « le retour des alcools anciens et des goûts authentiques va être un relais de croissance pour les marques, et ainsi globalement pour le HCR en valorisant l’offre cocktail ».

2016, UNE ANNÉE MOROSE POUR LES VENTES DE BOISSONS
Les Echos Etudes 9 mai 2017
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