Portées par l’accélération de la digitalisation du commerce de détail, les ventes en ligne atteignent un nouveau record. Elles représentent plus de 13 % des ventes totales du commerce.
Selon le dernier bilan annuel de la Fevad, la fédération du e-commerce et de la vente à distance, les ventes en ligne ont enregistré un chiffre d’affaires record de 112 Md€ au cours de l’année 2020, en croissance de 8,5 % par rapport à 2019. Ce montant comprend à la fois la vente de services et de produits. Cette dernière s’élève à 60 Md€, en hausse de 32 % par rapport à l’année précédente. La crise sanitaire a dopé les ventes en ligne de produits, notamment les produits alimentaires et ceux dédiés à l’équipement de la maison. Les produits de santé et de beauté ainsi que les biens techniques affichent également une forte croissance. Le développement du click & collect, du drive et des livraisons à domicile participent aussi à cette dynamique. Mais les ventes de services sont à la peine. À 52 Md€, elles affichent un recul de 10 %, en raison de l’effondrement des ventes de voyages, de transports et de spectacles.
Côté acteurs, ce sont les enseignes omnicanales qui ont été les grands moteurs de la croissance en 2020, avec des ventes en ligne en hausse de 53 % contre 11 % pour les pure-players du e-commerce. Selon le baromètre Médiamétrie du 4e trimestre 2020, Amazon fait toujours la course en tête, avec 36 millions de visiteurs uniques par mois, devant Cdiscount, Fnac, Vinted, Carrefour et Wish.
Le poids du e-commerce dans les ventes au détail a ainsi progressé de 3,6 points en 2020 pour atteindre 13,4 %. « Il faut remonter à la création de notre baromètre, en 2005, pour trouver des croissances équivalentes. Jusqu’ici, on gagnait, en gros, jusqu’à un point de parts de marché par an, en 2020 nous avons donc gagné 3 à 4 ans de croissance, essentiellement grâce à la digitalisation des magasins » explique Marc Lolivier, délégué général de la Fevad.